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lundi, décembre 15, 2008

Une boule, là

Le Canada vient de recevoir le prix du « fossile de l’année » et, franchement, si l’heure n’était pas si grave, il y aurait de quoi rigoler.

Comme ce mot, fossile, décrit bien ce qu‘est Harper : un être préhistorique, figé depuis des millions d’années dans des idées qui n’ont jamais évolué, qui ne se sont jamais adaptés aux changements, des idées mortes que le premier ministre nous inflige à chaque jour pour notre bien. Le prix fossile fait évidemment référence aux énergies fossiles, comme le pétrole tiré des sables bitumineux dont les conservateurs sont les promoteurs les plus hargneux.

L’année dernière, à Bali, le Canada, ô surprise ! avait également reçu ce prix remis par le Réseau action climat au pays qui fait le plus obstruction à un accord international permettant de ralentir le réchauffement climatique.

Assailli de toutes parts sur cette question, le ministre de l’Environnement, Jim Prentice, est demeuré absolument crispé, se bornant à répéter mécaniquement que le Canada avait une « approche constructive ».

D’aucuns affirment que la réputation du pays en est gravement atteinte. Big deal. Si les fins esprits progressistes ne se reconnaissent plus dans le nouveau visage de primate du Canada dans le monde, ils n’ont qu’à retourner le miroir et regarder ailleurs. Par exemple en Afrique, où le réchauffement climatique fait des ravages. Le Haut commissaire adjoint de l’ONU pour les réfugiés, un certain Johnstone, révélait que d’ici la moitié du siècle, le nombre de réfugiés climatiques augmentera de 250 millions, ou 6 millions par année, déstabilisant des États fragiles, générant des conflits, semant le chaos. Cette conclusion, résultat d’analyses sérieuses menées par des gens qui n’ont nullement intérêt à inquiéter inutilement le bon peuple, me fait une boule là, à la jonction des côtes, je vous jure, une vraie boule dont je sais pas trop quoi faire comme d’habitude.

Peut-être l’accrocher au sapin parmi les boules multicolores, mais de manière à ne pas trop la voir.

C’est Noël après tout.

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